Playlist #7



ADLIBITUM 7

Allez on vous l’avoue, on a saupoudré cet épisode #7 avec un peu de rock. Et puis du frenchy aussi. Mais pas que. Ben voui parce que vos oreilles ont aussi besoin de repos, de caresses et d’enchantement. Et on les aime bien vos oreilles alors on leur donne du bon manger, bio et bon, équilibré surtout, pour qu’elles restent sveltes et souriantes. A déguster goulument, le temps d’un “run” par exemple. Enfin si vous n’êtes pas sportif.ve, préférez le sofa, ça marche parfaitement aussi.

Notes de dégustation

Madame Claude (B.O du film)

Serge Gainsbourg

Une petite mise en bouche ici, ce qui n’est pas inusuel chez Madame Claude me direz-vous… (rires gras). Certes, mais ici l’instrument au premier plan sera la basse, ne vous en déplaise.

Goodbye Christians on the Shore

Neil Young Archives Val. II (1972-1976)

Un petit inédit du maître folkolatier de Winnipeg – Neil Young – issu d’un terrain très irrigué par une pluie de pépites. Assurément ses meilleurs millésimes de production. On notera les arômes très « On the Beach » avec quelques pointes de « Tonight the night ». Elevé sur l’ubac de Laurel Canyon, c’est sucré, californien, délicieux.

Momma Miss America

Paul McCartney

On retrouve dans ce jus, comme un jam, toutes les saveurs chères au démiurge de la musique moderne. Si la Romanée Conti avait un vigneron dans le rock ce serait Paul. Il sait tout faire. Il fait tout du reste. Une batterie typique parfaitement accompagnée par des claviers nickels. Une petite ligne de basse toute bête, ‘à la Macca’, assure juste le liant. A consommer en allant acheter le pain.

Vince Taylor Brand New Cadillac

Brand News Cadillac

Vince Taylor

Vous sentez que les esprits s’échauffent autour de la table ? Resservez-vous une lichée de ce Château Neuf du Pape qui vous fait de l’oeil, Vince Taylor s’occupe du reste.

Tengo Tango

James Brown Jazz

Les entendez-vous ces petites cocottes de guitares saccadées « à l’étouffé » qui picotent le rythme en arrière-plan ? Voilà qui laisse bien s’exprimer de beaux cuivres, que l’on ne présente plus. Du swingue dans le jeu de jambe, une explosion de section complète dans les oreilles. Belle longueur de fin d’écoute.

Pépète

Java

Le rock français c’est comme le vin anglais ironisait John Lennon. Il a raison, voilà pourquoi nos meilleurs vignerons du son hexagonaux produisent d’autres liqueurs. Et la Pépète de Java, elle nous claque bien dans les feuilles avec ses grosses cordes de contrebasse en soutien d’un accordéon bistrot. A accompagner d’un ballon de Gamay.

Do Right Woman, Do Right Man

Aretha Franklin

En Bourgogne il faut parfois s’écarter un tantinet des climats stars pour se faire plaisir sans perdre en qualité. Chez Aretha, c’est pareil. On croit qu’on a affaire ici à un Aloxe Corton et non c’est ici un Pernand Vergeles ;)

Good Man

Raphaël Saadiq

Pour rester dans les tanins du titre précédent qui nous avaient bien plu. Comme une supplique bien balancée. La motown de Raphaël remue sur la longueur. Une belle rondeur. C’est suave, on ne peut que constater les dégâts.

Potrero Hill (Magnum Force)

Lalo Schifrin

Sortez la belle américaine, décapotez, mettez vos Ray Ban et c’est parti. Du Schifrin dans toute sa splendeur. Wah Wah à chaque étape de la fermentation. Attention tout de même, le Magnum 44 de Harry Callagan est chargé et demeure un engin sensible.

IV

Badbadnotgood

Comme un petit cognac rare et délicat. Une explosion de saveurs par rasade, alternée par un repos du palais entre deux gorgées. De la caisse-clair en « ghost notes » et un final sur le cuivre au sax.

Green is The Colour

Pink Floyd

On est ici plutôt sur un THC que sur un 12°5, il faut bien le reconnaître. Un morceau moins connu des Pink Floyd, parfait pour la détente : petite guitare, petites mouettes, à moins que ce ne soient des goélands ;), et l’orgue en fil rouge. Il fait chaud. On est bien. A consommer de préférence avachi dans son canapé avec un verre de Rioja Alta, sa moitié sous le bras, en léger déhabillé… ON SE CALME !

Les Gens qui doutent

Anne Sylvestre

Eh ben celle-là elle n’est pas pour les chtits nenfants, eh eh non, hein hein hein ! Anne, tu nous as régalé petit, tu nous régales encore alors même que nous sommes désormais des grands et que tu n’es plus là. Un très bon breuvage, de la complexité, du goût. Merci.

Whip It

Devo

Qui l’eut cru ? enchainer Anne Sylvestre et Devo ? ? ? ! ! ! …rien à dire, ça fonctionne. Un gang de vigneron californiens assez zinzins dans le genre. Millésime 79. Ça claque gentiment sur le tympan, c’est énergique, c’est rebel.

Bring On The Night

The Police

On touche ici au meilleur du power trio britannique que l’on aime tant. Des émotions différentes à chaque gorgée avec des alternances de reggae pop, de punk rock, et de petits arpegios sur un fond d’effet flanger. Et que dire des petits bâtons si bien frappés en double et triple croches de Steward Coppeland ? A consommer sans modération.

Love the One You’re With

The Isley Brothers

On aurait pu vous servir ici le jus de CSNY mais comme on le goutera assurément plus tard et en magnum, on vous donne à écouter ici l’original des Isley Brothers. Il est très bien. Des harmonies parfaites, entêtantes, sur un lit de guitares acoustiques. Fond de percussion. On adore. Et puis c’est une cuvée 1971, en tout point la meilleure ;)

Pop Life

Prince

Le titre résume à lui seul toute l’ambiance du morceau. Du slap à la basse, des voix féminines harmonisées avec le chant lead. Des claviers eighties bien marqués. On est bien à Minneapolis en studio avec Mr Prince, patron éleveur parmi les éleveurs.

Di Black Petty Booshwah

Linton Kwesi Johnson

Et si on se préparait des petites pommes de terre sautées ? allez hop et puis je rajoute des petites herbes aromatiques, du sel, du poivre ; j’ouvre un Saumur Champigny de chez Germain. Tout va bien.

Il

Les Négresses Vertes

Toujours finir le repas sur une bonne note. L’accordéon fait digérer c’est bien connu. Ah vous ne le saviez pas ? Eh bien maintenant vous allez pouvoir briller en diner.
On se souviendra de l’émission de Jools Holland sur la BBC ‘Later with Jools Holland’ qui recevait les Negresses Vertes un soir de 1994 peu après la disparition de Helno. Jools annoncant, dans le texte avec un accent british à couper au fil à couper le cheddar : « And now, ladies and gentleman, lesse negressessses verdessses » ;)