Playlist #8



ADLIBITUM 8

Retour du beau temps, retour des cocktails. Oui vos oreilles ont aussi le droit de se désaltérer. Pas la peine d’ajouter des glaçons, ce qui suit fait dans la fraîcheur : quelques doses de rock pour l’amertume, du jazz pour la rondeur, un petit fond de classique – dons le cas présent on pourra parler d’une larme voire d’une larmichette – et puis comme toujours des surprises pour le croquant. A la bonne vôtre les amis !

Notes de dégustation

Rumble

Link Wray

Autant lors d’une dégustation œnologique il est préférable de démarrer léger afin de réveiller gentiment les papilles, autant en musique … on fait ce qu’on veut, ahah ! Et pan !

The Cure - Jumping someone else's train

Jumping Someone else’s Train

The Cure

Le vignoble de Robert Smith est richement fourni. Des alliages bien travaillés, intelligents pendant une bonne décennie. On ne compte plus les succès de la maison Cure qui nous les livre souvent par caisses de 12. Three Imaginary Boys dont est extrait Jumping Someone Else’s Train demeure un cru de référence. Des tanins jeunes, du piquant dans les harmonies. Ça pop dans les oreilles.

Rhythm In Your Mind

Str4ta

Tout nouveau tout frais. Issu d’un double cépage 50% Gilles Peterson (Worldwide), 50% Jean Paul Maunick (Incognito). Le résultat est dingue bien, forcément. Des rythmes qui coulent dans les oreilles jusqu’à votre fessier qui n’en demandait pas tant pour se mouvoir illico. L’album sort le 26.03 – une bien jolie date soit dit en passant- et devrait ravir vos écoutilles.

Starlight

The Herbaliser

Petit collectif british funk/soul/jazz servi avec un featuring de Roots Mavuba. Ça se promène bien dans les tympans. Ça s’écoute comme on boit un verre de Morgon Cote de Pi.

Love Street

The Doors

Les Doors avec un soupçon de basse c’est pas mal aussi (sur la plupart des morceaux du groupe c’est le clavier de Ray Manzarek qui fait le boulot, ndrl). Cette petite balade sur Venice beach est joliment composée. Les petites notes de piano donnent le smile, et nous pousserait presque à nous resservir.

Requiem in D Minor, Rex Tremendae, Sir Colin Davis

W.A. Mozart

Le requiem c’est comme une bouteille de Musigny 1928. Difficile de faire mieux. On vous en sert un petit verre ici, juste histoire de vous mettre l’eau à l’oreille et vous inviter à aller vider tout le flacon une fois seulement que vous aurez apprécié l’ensemble de la présente playlist bien entendu.

Waiting in Vain

Bob Marley

On n’aurait pas besoin de se désaltérer un peu après Rex Tremendae ? Goutons donc à cette petite liqueur de chanvre de 1977, parfaite pour le repos du guerrier.

Tonus

Old School Funky Familly

Des assemblages très « Prince » au niveau de la rythmique et puis non, ça part sur autre chose. Ça groove, ça funk, ça se fait plaisir. Belle section cuivre incluant un beau sousaphone (dans le genre gros cuivre on fait difficilement plus gros). C’est acidulé, bien cocotté à la guitare (un son Fender typique). Les oreilles se régalent.

Trumpet Superstar

Janko Nikolovic

Vous manquiez d’énergie pour faire la vaisselle ? Imbibez-vous donc de ce mélange de disco funk Jazz qui donne furieusement envie de se bouger. Allez hop vas-y pour les assiettes, les plats à gratin bien dur à récurer, fastoches les couverts. Et voilà, 2’47’’, vaisselle torchée en un temps record.

Is It Because I’m Black

Tiken Jah Fakoly

On l’aime bien ce nectar de super song à la sauce Tiken Jah. Un maillage de sonorités africaines qui viennent parfaitement s’intercaler dans les méandres d’un morceau d’anthologie, tant par le fond que par la forme, signé Syl Johnson.

Califirnia Dreamin’

José Feliano

Une petite boisson plaisir. D’ailleurs, Quentin Tarantino ne s’y est pas trompé en se ruant sur le titre pour sa B.O. de Once Upon a Time In Hollywood. Sortez les violons, claquez la guitarra flamenca et José Feliciano fait le reste.

96 Tears

The Tibbs

Elle nous a bien fait craquer cette chouette version très interprétée venue des Pays Bas issue du master titre des « ? and the Mysterians » qui en sont à l’origine. 2’52’’ de bonheur. Un petit cul-sec en sommes. Une guitare Gibson ES 335 gaucher est présente dans la formation s’il vous plait, et un orgue Hammond of course. Comment dit-on “Bonne Dégustation” en Néerlandais ?

Got Til It’s Gone

Janet Jackson

De la rondeur assurément, du scratch, du year year. Du Janet en smoothy en quelques sortes. Et pour l’acidulé une pincée de Joni Mitchell en sample

Mentira (Chega De Mentira)

Marcos Valle – Samba de Verão

Ce n’est pas compliqué la musique. 2 accords, tchoutchou avec la bouche, une petite rythmique et une guitare wahwah. Perfect.

I Still Have a Lot to Learn

Martha High

De la belle ouvrage que ce titre de Martha High qui nous promène avec douceur et hauteur aux confins de l’inconnu. Un son 70’s à souhait alors que Martha est une contemporaine.

Don’t Stop Till It Get Enough

The Volunteered Slaves

Un titre majeur réinterprété en mode jazz sans que son groove ne soit altéré. Bien au contraire. On est un peu sur le Pomerol du “Don’t Stop Till It Get Enough” avec cette version. Santé !

Contam Cabo Verde

Nho Balta

Merci Sophie (aka Sophie Marchand de Radio Nova >> @MC_Sophie_) d’avoir évoqué fortuitement ce titre dans un post Twitter. On adore. Afin d’accompagner l’écoute de ce titre ensoleillé nous troquerons pour l’occasion notre verre de jus hexagonal pour un fond de Manecom dont les ceps s’enracinent sur les pentes volcaniques de l’île de Fogo au Cap Vert..